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PRESSE/Extraits
   
   
JAZZ MAGAZINE
08/04
 
 
 
Article sur la deuxième édition du festival « vague de jazz » avec Médéric Collignon
...Dgiz, rappeur atypique, a rencontré les musiques improvisées il y a deux ans avec Sclavis. Il y a pris goût et a montré d’incroyables facultés d’adaptation. Créatif, réactif, drôle, il a séduit les fidèles du festival. Deux sommets : ses interventions lors d’un faux « bal » avec slang et en final du concert triomphal de ONJ...
Pierre-Henri Ardonceau
 
   
TELERAMA
29/09/04
     
 
Supplément sur les Rencontres de la Villette Hors les Murs
Dgiz, slameur « Dent dure et prose dure »

Ce poète atypique anime rencontres et ateliers d’écriture : impossible pour lui de slamer sans partager
"le rap, pour moi c’est devenu un raffiot craquant". Dès les premières paroles de son premier CD (Dgiz Hors, Junkadelic Zikmu), on comprend que Dgiz n’a pas la langue dans sa poche. Indispensable pour un virtuose du slam qui manie cette forme de poésie chantée-parlée-improvisée avec une délectable célérité. Dgiz, 31 ans, est un artiste inclassable, un authentique atypique venu au slam par passion pour l’écriture. De ses années de galères (qui l’ont conduit un temps à l’ombre), il ne parle guère. Et il s’amuse du folklore des rappeurs français qui singent leur cousins américains.
"Aux Etats-Unis, les grosses chaines en or autour du cou, c’est un pied de nez à l’esclavage, chez nous, c’est grotesque". Dgiz n’a pas la dent dure pour rien, ni la prose pure pour des pommes. Le slam, il aime le partager, sinon, dit-il, à quoi ça sert de décortiquer notre quotidien s’il n’y a ni humanité ni histoire en commun. Depuis 4 ans, il anime des ateliers d’écriture et des slams sessions. A Briançon, Gennevilliers, Marseille ou Belfort, que ses comparses s’appellent Evelyne, 58 ans, ou Soane, 15 ans, l’important à ses yeux est la rencontre, la vraie, celle qui donne envie de partager un monde, d’explorer ensemble de petites choses de la vie, de les dire avec énergie, de les écrire avec poésie. Dgiz revendique la dimension sociale de son art, loin de afféteries des "piplettes" comme il dit ; tous ceux qui, contrairement à lui, pratiquent "le bavardage, en oubliant le message"
S.C
 
 
L'HUMANITE
24 août 2004
     
 
Excès de vitesse en poésie
Nouveau venu sur la scène hip-hop française, Dgiz déroule des textes pertinents. Gavroche version 2004, Dgiz traîne ses guêtres entre Gennevilliers et Montmattre, entre le "dedans" et le "dehors" comme il dit. Son visage émacié, encore enfantin, dévoré par de grands yeux noirs, trahit les vieilles souffrances de ceux qui, encore enfants, ont été confrontés à des responsabilités d’adulte. Mais Dgiz ne vocifère pas ses douleurs. C’est tout juste s’il les effleure, les évoque à demi-mots, dans la vie comme dans ses textes. Une vie qui déraille et Dgiz a écopé il y a quelques années d’une peine de prison. "Suite à cette incarcération, je me suis retrouvé dans l’état d’une personne qui vit un deuil ou qui a subit un grave accident. Même physiquement, j’étais au bout du rouleau. J’ai alors développé comme une forme d’autisme. J’ai du entretenir un long travail sur moi-même pour survivre, pour dénouer ce qui était noué. Ecrire m’a donné confiance. Avec la rage de vivre et de sortir, j’ai développé cette écriture sur un désir de liberté".
Avec talent et intelligence, Dgiz entrelace ses textes à des sons hip-hop, à du jazz comme à de la musique classique ou contemporaine. Son travail sur la langue est impressionnant. Textes précis, rimes ciselées, allitérations : il déverse un flot vertigineux de paroles fragiles mais puissantes. "Nous avons une langue fantastique. Le français est ma langue, je n’ai aucun complexe là-dessus", soutient-il avec son visage aux reflets d’outre-Méditéranée.
Laissant derrière lui ses expériences malheureuses, Dgiz ne fait ni dans la morale, ni dans le péremptoire. Il explore, simplement, le monde qui l’entoure et l’univers urbain avec un regard sensible et intelligent, parfois sciemment décalé. Loin des clichés, le chanteur décortique dans l’humour ou la révolte la vie de banlieue, la "galère" ou les relations homme-femme.
Avec une sincérité qui frôle la candeur, il évoque les ateliers d’écriture qu’il anime, une pratique qu’il dit indispensable à son travail. "C’est ma source de magie et d’émotion. Sur un groupe de dix enfants, si l’on réussit à susciter l’envie d’écrire chez un seul, c’est déjà une réussite. La musique, l’écriture sont alors des espaces dans lesquels tout devient possible. Je leur dis qu’à quinze ans ils ont la vie devant eux pour écrire, s’ouvrir aux autres, parler, rencontrer des gens, faire deux stations de métro pour voir ce qui se passe hors de la cité. Pousser ces jeunes qui parlent "brut" à écrire : c’est là que je trouve mon utilité. C’est pour moi une expérience humaine inestimable. J’ai besoin de transmettre, de donner autant que je reçoit. Cet équilibre me permet d’avancer, de travailler, en gardant la tête froide. Si je ne donnais pas à côté, je ne pourrais pas monter sur scène".
Vainqueur du grand Zebrock 2003, découverte hip hop du printemps de bourges 2004, Dgiz continue tranquillement son bonhomme de chemin, jonglant avec les mots entre ateliers, concerts ou sessions slam, accompagné d’une flûtiste, d’un contrebassiste et d’un DJ. Quinze ans après sa dernière fête de l’humanité – c’était pour un concert d’IAM – il est heureux d’y faire escale cette année, en artiste comme en visiteur.
Rosa Moussaoui
 
   
ZURBAN
 
   
 
Dgiz invite Fantazio, Stephen harrison, Cyrille Andrieu. Le rappeur fou continue ses cartes blanches et brouille joyeusement les pistes entre hip-hop, jazz, world et chanson. A l’occasion de la sortie du disque "Black Betty" Dgiz a réuni ses complices pour mettre en place un concert qui s’annonce plein d’imprévu et de surprises.  
   
TELERAMA
février 2004
     
 
Dgiz invite…
Rappeur-mitraillette et gentleman slammeur, hip-hop boy converti aux hybridations électro-jazzy. Dgiz débarque rarement seul quand on l’invite sur un plateau. En quatuor le 18, avec les clarinettistes Sylvains Kassap et Louis Sclavis et DJ Junkaz Lou. On subodore de beux téléscopages de musique et de verbe. Quand aux absents, ils auraient tort de se priver de la session de rattrapage du 29, la « dream team » Dgiz/Fantazio/Stephen harrison/Cyrille Andrieu célébrera la sortie de l’album «Black Betty » avec une soirée qui promet d’être riche en son…et imprévus scéniques.
 
   
       
MAISON